mardi 29 juin 2010

Retour en Allemagne, Ecovillage

Bonjour à tous!

C'est avec plaisir que nous vous donnons des nouvelles après 5 jours de silence radio. Nous vous avions quitté à Enschede, aux Pays-Bas. Vous pouvez voir ci-dessous quelques clichés réalisés dans la ville. Ils illustrent les propos de notre dernier poste sur l'utilisation du vélo.

Depuis ce temps nous avons bien sur quitté la ville. Nous vous écrivons aujourd'hui depuis Berlin, à plus de 500km de la ville au mille vélos. Il y a eu le temps du trajet et aussi quelques péripéties. Mais surtout entre temps nous sommes allés nous isoler dans la région la plus reculée d'Allemagne dans la bourgade de Poppau. Ne cherchez pas vous ne trouverez pas sur la carte. Il y a là bas un écovillage où vivent une centaine d'âmes et où règnent un mode de vie pensé autour de l'impact social et environnemental. Et certaines bonnes idées y sont développées. Vous les découvrirez un peu plus bas. Patience!

un vélo, deux vélos, trois vélos, ... six vélos,

septs vélos, huit vélos, ... mille vélos.


De retour sur les routes d'Allemagne. Après une longue attente et un départ relativement lent de Enschede, un pilote de montgolfière nous fait survoler les campagnes Allemandes à bord de son 4x4. Nous aurions préféré la montgolfière. Nous atterrissons dans la campagne à l'Ouest de Hanovre (Hannover). Nous passons la nuit auprès de ce champ de monoculture de blé.


Déposer sur une aire d'autoroute sans passage, on part à travers les orties et la forêt pour rejoindre le village le plus proche... à 5km

Le lendemain nous continuons en direction de Berlin. Nous bifurquons vers Wolfburg pour nous enfoncer dans l'Allemagne profonde. Wolfburg est la dernière ville, après ce n'est que petite route et nature. L'ironie du sort est que Wolfburg est la ville de Volkswagen. Autant dire une ville dédiée à la voiture où tout le monde semble travailler dans l'automobile et où le centre de la ville tourne autour de l'usine historique et du centre d'exposition high-tech offert à la curiosité des touristes. Un temple de l'automobile. Nous cherchons désespérément à certains endroits les trottoirs afin de nous extirpés des rues emplies de voitures de la marque. Cet endroit représente bien l'engouement de nos sociétés pour de ce mode de transports. Celui-ci représente 15% de la consommation énergétique mondiale.

Loin de tout ça, nous arrivons dans un lieu ou la voiture est interdite. Le panneau de l'entrée est formel et le parking à côté invite les usagers à se séparer ici de leur moteur à essence.


Nous sommes dans l'écovillage Sieben Linden à Poppau près de Beetzendorf en Allemagne. Une centaines de personnes vivent ici sur 44hectares de forêts, 26 de jardins et 7 de terrains constructibles. On essaye ici de développer des solutions permettant de rendre la communauté le plus autonome possible en terme d'énergie (90%), d'approvisionnement pour l'alimentation (70%).

Derrick qui nous a fait la visite, commence une exploitation de miel avec 5 ruches, ce qui favorise grandement la pollinisation de toutes les plantes du jardin. Les abeilles profitent de la grande biodiversité présente, là où les environs n'offrent que des champs de monoculture de blé.

Produire local, grâce aux trois personnes qui travaillent dans le potager, c'est éviter tous les transports.
Chaque habitation a sa propre cuisine. Mais un bâtiment commun abrite une cuisine collective où est servi une nourriture végétarienne.


un jardin où on développe la biodiversité, ici avec une grande variété d'arbres fruitiers

les chevaux de traits sont utilisés pour travailler le terrain

des maisons qui utilisent des systèmes de chauffage au bois et la grande inertie thermique des murs en argile et paille

Cette maison serait la plus grande maison en pailles d'Europe, abritant plusieurs familles. Sieben Linden est le lieu où a été construite la première maison en paille d'Allemagne, construite d'ailleurs sans utilisation de l'énergie électrique. Vous pourrez la découvrir dans le documentaire.

jeudi 24 juin 2010

Sous la mer, les polders

Déjà en Allemagne nous avions été surpris par les infrastructures réservées aux vélos et aux transports légers. Une grande place est faite aux voitures, la plupart des axes sont des autoroutes ou des voies rapides. Mais il y a le plus souvent une piste pour ceux qui se déplacent à vélo. C'est presque un réseau parallèle au réseau routier, pas simplement des pistes pour vélo qui longent les routes. Ici, aux Pays-Bas, c'est pareil sauf que les infrastructures pour voiture semblent tenir une place plus faible qu'en Allemagne. Et, ce n'est pas une découverte, les pistes vélos sont parfois ici plus fréquentées que les routes. Ce qui est intéressant c'est de noter que ce n'est pas uniquement une préoccupation écologique mais bien une pratique intimement liée à la culture du pays. L'argument du plat pays semble un peu facile pour expliquer à lui seul le rôle de ce moyen de transport non agressif dans la société.

Voici l'image que nous pouvons retenir des Pays-Bas en cette saison.


Voici le moulin de Wouw, petite commune du Zeeland, région du Nord-Ouest des Pays-Bas. Le moulin, un autre symbole de la Hollande est l'ancêtre de nos éoliennes. Il nous rappelle que les solutions de demain sont parfois bien présentes mais presque oubliées. Nous nous sommes souvenus des moulins pour penser les éoliennes. Qu'avons nous encore à apprendre du passé? Et de ce qui a été fait ailleurs?

Et bien oui, il y a un moment où il faut faire place net. Laver est une chose, sécher en est une autre. Je vous informe que les sacs sont plus lourd avec du linge encore humide dedans! Encore une de nos découvertes. On a encore passer une étape dans le coût énergétique de nos transports. Mardi nous avons marché 20km à travers la région de Zeeland près de Milddelburg. Cette région est vraiment très belle. C'est une destination conseillée par la petite équipe des Vagabonds de l'Énergie lors de vos prochaines vacances. (Vous pouvez voir plus de photos dans les albums à gauche sur la page d'accueil du blog)
Et cette longue marche pleine de découverte dans le but unique de vous faire découvrir ce barrage: Oosterschelledam.
Long d'une dizaine de kilomètres, c'est l'un des grands édifices qui protège les Pays-Bas des grandes marées et des tempêtes. Ce qui est intéressant ici, c'est que c'est l'un des rares barrages qui ne produit pas d'électricité. Il sert à protéger les populations mais surtout le National Park Oosterscheldle situé juste derrière. La protection de l'environnement est au Pays-Bas d'autant plus important que la flore participe à limiter le phénomène d'erosion. En effet figurez-vous que nous avons risqué notre vie pendant une petite semaine en nous balladant à quelques mètres en dessous du niveau de la mer! Ça c'est des aventuriers!

Mais une telle infrastructure pourrait produire de l'énergie. En France le barrage de la Rance produit de l'énergie avec la force des marées. Ce serait une manière bien locale de produire de l'énergie ici, aux Pays-Bas. Nous savons que d'autres études sont en cours pour produire de l'électricité à partir de mélange d'eau salée et d'eau douce (énergie osmotique), nous en reparlons en Norvège...
Nous avons posé la question à Rose Marie, elle travaille dans le secteur de l'Énergie pour le gouvernement Hollandais. Elle nous a pris en stop, improbable rencontre! Elle nous a expliqué qu'en effet ce n'était pas la priorité au moment de la construction. Mais qu'en effet c'était une piste à étudier.
Quoi qu'il en soit il sera intéressant de se rappeler de cette exemple lorsque nous visiterons les grands barrages hydrauliques de ce monde et les désastres écologiques qu'ils peuvent engendrés.
la plage bordants le barrage où nous nous sommes installés pour la nuit

Après une dure journée de marche, nous cherchions désespérément un endroit convenable où poser nos sacs. Imaginer une plage déserte, face à la mer du nord (à une température très correcte), un coucher de soleil magnifique et seulement nos quatre yeux pour en profiter. C'est pas terrible mais nous nous en contentons! Nous allons beaucoup regretter cet endroit...

Au réveil, c'est l'appel de l'Est! Nous repartons en Allemagne! De nombreuses visites nous attendent avant de partir pour le Danemark. Notre stratégie est de traverser les Pays-Bas en deux ou trois jour maximum. Ce sera en un seul jour.
Nous mettons dès les premières heures du jour les autorités locales à profit! Euh, en fait une camionnette de police nous propose de faire faire les trente premiers kilomètres après une longue attente. Ensuite une voiture nous emmène près de Rotterdam. Et puis tout va très vite. Rose Marie nous propulse à Arnhem et nous offre plus d'une heure de conversation très enrichissante. A Arnhem une autre voiture nous emmène après 5 de longues et difficiles minutes d'attente à Deventer. Puis le temps de prendre les sacs dans le coffre, de tendre le pouce, nous les déposions directement dans le coffre d'un écrivain pour enfant qui nous dépose dans le centre de Enschede. Nous sommes à 10km de la frontière avec l'Allemagne. Nous reposons nos muscles et notre dos dans une collocation d'étudiants, où Robin a séjourné pendant 3 mois il y a 3 ans, pour une journée. C'est l'occasion de voir l'équipe des Pays Bas jouer ce soir avec les habitants (12) de la colloc.

A bientôt

dimanche 20 juin 2010

Pari presque réussi, Tour solaire de Julich, arrivée aux Pays-Bas


Vendredi nous repartons reposé et le ventre plein sur la route ensoleillée. De village en village, de rencontre en rencontre nous avancons doucement. On nous emmene meme sur un panorama proche de la ville de Manheim, ou est posé un chateau et ses légendes. A 13h30 l'Allemagne ( du moins une partie) est devant la télé pour voir leur équipe jouer.



vue sur les environs de Mannheim

Nous continuons notre bonhomme de chemin et trouvons néanmoins une voiture pour Koln! Lorsqu'on arrive la ville toute entiere semble saoule. La Manschaft a perdue mais qu'importe, ce n'est qu'un pretexte pour faire la fete et boire de la biere. Nous quittons la ville agitée pour la campagne, calme, comme l'Autobahn a cote de laquelle on s'installe. La tour solaire ce sera pour samedi, mais nous sommes tout proche.

Koln (Cologne)
Samedi matin nous nous dirigeons vers Julich pour visiter la tour solaire. Malheureusement il pleut par intermitence et la tour est déserte. Nous attendons un peu et réalisons tout de meme des images extérieur de l'installation. Deux options s'offrent a nous : attendre ou partir. Nous préférons poursuivre vers la visite suivante pour ne pas prendre de retard. Nous avons prévu de visiter d'autres installations solaires de toute facon.

la tour solaire entourée de miroirs
Les miroirs concentrent les rayons qui leur parviennent sur la surface noir au sommet de la tour. De l'eau y est chauffée, transformée en vapeur et traverse une turbine. Une génératrice permet de récupérer l'énergie initialement solaire sous forme d'électrivité.

les mirroirs disposés autour de la tour
Nous nous dirigeons maintenent vers les polders, aux Pays-Bas et les barrages qui bordent la mer du Nord.
Le hasard de l'itinéraire et du stop nous a fait passer en Belgique, une nuit en fait. Puis nous arrivons dans Eindhoven, ville fantome... c'est dimanche et lendemain de victoire en football. Nous déambulons dans la ville amuser par le spectacle des drapeaux a toutes les fenetres et des restes de la soirée d'hier. Décu d'avoir raté la fete, nous nous rattrapons en profitant de la ville qui a cette heure matinale, n'appartient qu'a nous. Nous poursuivons vers l'Ouest. Nous vous écrivons de Bréda, une de nos étapes sur notre route pour rejoindre la mer du Nord.

Et maintenant la question du jour, que nous nous sommes posée en nous réveillant pres de Koln:
Pourquoi y a-t-il des russes autour de la tente?
On attend vos suggestions...

jeudi 17 juin 2010

Sur la route

Jeudi fut une journée sur la route. Nous avons mis le cap sur Köln (Cologne), nous avons rendez-vous pour visiter une tour solaire une tour solaire. Optimiste que nous sommes, nous pensions y parvenir pour vendredi. Mais comme vous allez le voir notre avancement en fin de journée nous laisse que peu d'espoir.

Aujourd'hui nous avons appris que la situation pouvait stagner pendant des heures (de 13h à 18h pour être précis), et finir à déguster des produits allemands sur un bon canapé après une bonne douche pendant que dehors la pluie que nous avons évité de justesse s'en donne à cœur joie.


Et oui nous avons du rivaliser d'imagination pour débloquer la situation et avancer un peu. Nous avons mis au point plusieurs techniques. Celle présentée ci-dessus marche bien pour faire rire les gens, mais pas pour les faire s'arrêter.

Nous voulions prendre la mesure du coup énergétique du voyage, nous sommes en train d'y parvenir. Enfin notre dos, nos pied et épaules nous racontent ça le soir.

Pour résumer nos déboires:

Nous partons de Baden Baden. Un russe en BMW sport nous emmène à quelques kilomètres. De là un camion rempli de miel, dont la cargaison est « kaputt » c'est-à-dire du miel partout nous dépose a Karlsruhe. Déjeuner et petite sieste dans un parc. Un peu de tram pour sortir de la ville. Sortie de ville où l'on passera notre après-midi à tendre le pouce en vain. Mais un iranien nous emmène jusqu'à Heildeberg, un bon de géant pour nous! La pluie commence à tomber lorsqu'une gentille allemande, Isle, nous prends à son bord et nous propose de dormir chez elle... Parfait! La douche tant attendue! Et un matelas plus confortable qu'à l'accoutumé.

Arriverons nous pour vendredi? Dans tous les cas on espère vous raconter la visite de la tour solaire au prochain épisode.

mercredi 16 juin 2010

Les premiers pas

Lundi à 6h49 nous quittions en train la capitale normande pour la capitale française, le coeur serré mais l'esprit tourné vers cette année de vagabondages. Pour rejoindre la capitale alsacienne, Strasbourg, nous montons avec Cathy, la conductrice pétillante et pleine d'interrogations existentielles que nous explorons avec elle et Cécile, étudiante erasmus à Berlin, pour partager nos réflexions et nos rires. Nous prolongeons la discussion sur la place Kléber sous le soleil, croquant nos sandwiches à la sauce « voyage qui commence bien ». Agréable visite de la ville frontalière malgré les 15kilos de bardas de nos sacs remplis jusqu'à la lie. Nous nous en éloignons pour passer notre première nuit au milieu des champs, bercés par la voie rapide à proximité.
--> la belle ville de Strasbourg
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Un mardi qui commence sous la pluie, en renversant l'eau du café dans la tente, à faire du stop sur un rond point. Mais les alsaciens nous ont vite redonner le sourire en répondant présents à nos pouces levés. En trois voitures nous voilà déjà à Soultz sous forêt où la centrale géothermique nous attend. M. Gender nous présente le secteur géothermique et les problèmes soulevés par l'exploitation de la chaleur des sous-sol mais aussi l'expertise acquise dans ce domaine et les perspectives pour l'avenir. Puis nous visitons avec lui la centrale. Par la suite il nous apprends que le premier forage de pétrole, en 1813, à eu lieu à 3km de là, il nous y dépose.

centrale geothermique de Soultz

Puis répondant à l'appel du pouce, Thierry nous emmène, mieux nous offre un verre chez lui, où nous rencontrons Alexandra, sa femme, et tous deux nous dépose sur les bords du Rhin pour une soirée, à 335 km de la source du fleuve, face à l'Allemagne. Merci encore à eux.

on travaille jusque tard dans la nuit

Mercredi la journee commence par un envol inopine du tapis de sol d'Arnaud qui part faire quelques brasses dans le Rhin. On le traverse pour passer en Allemagne en esperant le recuperer. Peine perdue. Nous partons pour Baden Airpark ou se situe une centrale de biomasse. On s'est presente a l'entree et nous avons pu visiter les installations, du combustible jusqu'a la turbine en passant par le bruleur. De belles images en previsions.

un coup de vent, un tapis de sol dans le Rhin

la concurence est rude pour le stop
Guten Tag
la centrale BioTherm qui produit 5,3MWatt
Apres une longue marche et un peu de stop nous arrivons a Baben-Baden ou nous sommes actuellement.