mardi 3 mai 2011

C'est fini! La concrétisation commence!



Nous avons regagné Rouen, d'où nous étions partis le 14 Juin 2010. 10 mois et demi de voyage à travers le monde de l'énergie.
Nous étions partis au terme d'une bonne année de préparation, de construction du projet et déjà de belles rencontres avant le départ pour nous aider à le préparer, nous donner les meilleurs chances.
Déjà tant de choses accomplies, il y a eu des péripéties, mais c'est pour nous y confronter que nous étions partis. Au terme de 2799,2 km à vélo depuis Lisbonne pour la dernière étape de notre parcours, nous avons donc bouclé ce demi-tour du monde.

Le premier bilan qui est à faire est simplement de remercier tout ceux qui nous ont aidé à préparer le projet, nos mécennes, les conseils, ainsi que tout les supports dont nous avons bénéficié tout au long du déroulement. Au final des milliers de personnes de bonne volontés que nous avons croisés sur le chemin et qui font penser que beaucoup de choses sont possibles... Il serait trop fastidieux de citer toutes les bonnes âmes qui nous ont permis de relier Strasbourg à St Petersbourg, en passant par les extrémités Nord de l'Europe puis de Moscou à Istanbul, le tout en auto-stop, de voiture en voiture, avec à chaque fois des échanges riche qui nous ont permis de découvrir les régions et les différentes positions face à notre problématique. Toutes ces personnes apporteront une composante humaine très importante dans nos futures productions.

Nous allons maintenant nous reposer, puis prendre le temps de faire le bilan, tirer les enseignements de l'expérience.
C'est sans doute la partie la plus intéressante qui va commencer, et nous vous invitons à continuer à suivre l'aventure. Il y aura le montage du documentaire et puis nous préparerons des interventions à différents endroits pour échanger au mieux. Tout ceci va s'organiser dans les semaines et les mois qui suivent, vous pourrez continuer à vous tenir au courant ici.

mercredi 20 avril 2011

Adios Espana! Francia !


Il nous a fallut parcourir 1800km pour en venir à bout, cette belle et surprenante Espagne.
Surprenante, paysages changeant chaque jour, changeant certes, mais toujours montagneux ou valonné!
Ces villages typiques, la place de l'église, ses cafés. Mais ne pensez pas trouver ame qui vive entre 14 et 17h, mieux vaut s'adapter aux coutumes locales et se glisser sous l'ombre, parfois rare, de quelques arbres et attendre des heures ou le soleil se fera plus doux.

On ne croise pas que des paneaux solaires en Espagne mais aussi des éoliennes, lorsque le vent s'acharne en face de vous, elles produisent de l'énergie à plein régime.



que de cols passés!
les vallées espagnoles
dans les pyrénées l'énergie des rivières est captée par les barrages

le col du Somport entre l'Espagne et la France, les pyrénés sont vaincus, les vagabonds sont de retour, (18 avril au soir)

notre première nuit dans les Pyrénées francaise

Nous attaquons maintenant la dernière partie du voyage, le retour en Normandie, toujours sous le soleil.
Demain nous fêterons sans doute nos 2000km. La prochaine étape sera Agen!

vendredi 8 avril 2011

Bienvenue au pays du soleil





Bientot 1000km... Ca roule bien. Nous avons eu un peu de difficultes a trouver une connexion pour partager un peu l´aventure a velo. Mais il n´est jamais trop tard.

Nos velos enfourches, nous avons fendu le paysage portugais. A travers les cultures d´olives et de chenes lieges (au passage l´un des isolants pour nos maisons les plus efficaces), nous avons fait route vers l´Andalousie et Seville, l´ensoleillée.

Sur la route nous ne comptons plus les fermes solaires. Nous nous sommes rendus dans ce pays pour en savoir plus sur le solaire photovoltaique, nous savions par réputation que la région y était particuliérement propice. Nous n´avons pas été décu.

Des kilometres carre de panneaux, de toutes formes, aux design aussi divers. On sent que les possibilites sont nombreuses et que rien nést encore fixé dans la filiere.


Et puis nous approchons Seville et la nous apercevons au loin une tour qui brille au dessus de l´horizon. La Mecque du solaire. Il y a plus de projets differents et leurs differentes phases de developpements reunis dans cette campagne aux environs de Seville que ce que nous en avions vu dans le reste du projet.


Les miroirs concentent les rayons solaires sur le point focal en haut de la tour. De la vapeur se forme, une turbine transforme l´énergie en électricité.

Cela s´appelle la concentration solaire. Ici on en fait de l´électrité, mais on peut utiliser directement la chaleur comme on lá vu en Inde. Sur la configuration ci-dessus tous les rayons sont concentrés en un point, on atteint donc des températures hautes. Il est plus facile dútiliser cette chaleur dans tout autres processus industriel.
La configuration ci-dessous est un concentrateur solaire aussi, mais celui-ci est lineaire. Les rayons sont moins concentrés que précedemment mais cést moins couteux a l´investissement.


Concentrateur solaire linéaire. La chaleur est transformée en électricité a travers une turbine.

Voila, nous en avons vu beaucoup dáutres... Mais maintenant c´est le retour! Le retour! Mais attention, pas d´affolement, il nous reste pas loin de 2000km a parcourir en comptant les detours. A raison d´une moyenne de 80 km par jour, avec les pauses, on encore de belles images a vous montrer sur la routes!

Pour le moment, nous allons tenter de nous reposer avant de repartir demain.


pour planter la tente on alterne entre champs d´oliviers et d´orangers en fleurs

lundi 28 mars 2011

Lisbonne, un vélo dans la tête.




Lisbonne

Nous sommes donc arrivès au Portugal, à Lisbonne, jeudi soir. A Lisbonne, on a beau rentrer dans le printemps, il fait froid en tee-shirt. Nos sacs ont décidé de passer quelques jours à Milan, où nous avons fait une escale... Heureusement, nous avons été acceuillis, par une bande de joyeux étudiants espagnols, au sein de leur appartement du centre ville.



Allégés de nos fardeaux, pourquoi pas finir le voyage à vélo?

Nous avons passé le weekend à dénicher des montures d'occasion. Puis nous avons retrouvé nos sacs. Mais finalement nous nous arrangerons bien à leur trouver une place sur nos portes bagages! L'idée de rentrer à bicyclette nous parait une belle perspective pour finir l'aventure.
C'est fait nous rentrerons donc à vélo. Nous ferons d'abord un détour par le Sud du Portugal et de l'Espagne pour nos dernières visites principalement au sujet du solaire photovoltaique. Puis, nous expérimenterons ce transport doux sur plus de 2000 km pour rejoindre notre verte normandie.

A bientôt pour la suite du périple à deux roues. Nous partons maintenant!

mercredi 23 mars 2011

Changement de programme

Ceci est notre dernier message écrit sur une terrasse de New Delhi, dans la douceur d'une dernière soirée indienne. Nous partons donc demain pour Lisbonne, le Portugal nous acceuillera dans la soirée.

Nous ferons néanmoins demain matin un détour par le bureau de Greenpeace pour discuter de la place du charbon ici, c'est 80% de la production d'électricité et en forte croissance.

Nous avons donc pris notre décision, devant le manque d'information fiable en provenance du Japon. Comme nous le disions, nous devions y en apprendre plus, principalement, sur le solaire photovoltaique. L'Espagne et le Portugal sauront répondre à nos questions, sans aucun doute.

Ces derniers jours, nous sommes restés à New Delhi, pour nous réorganisé et puis nous avons eu une bonne surprise. La ville a fêté Holi. La ville entière se remplit de couleurs, il devient dangereux de marcher dans la rue, les gens sont armés de pistolets à eau chargés en pigments. Personne ne peut y échapper et ce n'est pas sans un certain plaisir que nous y avons pris part.

Voilà comment vous accueillent les mères de familles...

Nous avons été embriguadés dans une bataille qui nous a opposé à un orphelina de la ville. Nous avions des atouts, nous aurions pu remporter la victoire. Mais des actes de traitrise nous ont fait perdre la face.

Nous quittons l'Inde tout de même sur cette note joyeuse. Les quatres mois que nous y avons passé, nous ont appris beaucoup. Beaucoup de choses en ressortiront dans nos réflexions.

vendredi 18 mars 2011

Japon, le projet rattrapé par l'actualité.

Après notre périple dans les montagnes himalayennes, nous sommes de retour à New Delhi. Ici, comme partout, la nouvelle fait la une des journaux.
Vous êtes nombreux à vous inquiéter pour nous. En effet nous devions nous rendre à Tokyo sous peu, le 22 mars. Soyez rassurés nous sommes toujours à New Delhi à plus de 5000km de la catastrophe.
Cependant, voilà une preuve dont nous nous serions bien passée, de l'urgente nécessité de s'intéresser à la situation énergétique et aux possibilités d'évolutions. Il est trop tôt pour savoir le dénouement de cet accident et les leçons à en tirer mais pour l'heure ce qui est sur c'est que en plus des victimes directes du tremblement de terre et du tsunami, le danger nucléaire au Japon complique énorménent la situation. C'est déjà des populations entières qui seront traumatisées par cette énergie. Nous ne parlons pas des victimes directes du aux radiations puisque pour le moment, personne ne sait le fin mot de l'histoire. De plus le suivi de l'affaire dans tout les coins du monde nous rappel que nos choix en matière d'énergie peuvent impliquer aussi le reste de la planète.

Des possibilités d'évolutions et de transitions de la situation énergétique, il y en a beaucoup, nous avons mis le doigt sur un bon nombre d'entre elles sur ce blog. On peut les regrouper en trois grands domaines, diversification des sources, efficacité énergétique avec l'échange de chaleur par exemple entre les industries, et changement d'habitudes culturelles. Ce dernier est le plus profond changement, un des plus efficaces aussi, qui ne peut se réaliser que par la pratique et l'échange.

En ce qui concerne le projet, nous annulons bien entendu notre départ pour le 22. D'abord parceque les acteurs de l'énergie au Japon auront sans doute autre chose à faire que de nous recevoir. Deuxièmement à cause des risques, d'après les informations ils seraient très limités dans le Sud du pays, mais la situation semble plutôt instable.
Nous nous gardons comme possibilités, deux options. La première consisterait à nous dérouter pour la Corée du Sud. Cette option pourra se réaliser si la situation se stabilise car le pays est proche du Japon. Cette option ne remetterait pas en question la fin du projet comme nous l'avions prévu à l'origine, c'est à dire rejoindre la Russie par la mer, puis le retour par les terres jusqu'en Europe.
Si l'actualité ne va pas dans ce sens, et comme nous ne pourrons pas temporiser indéfiniment en Inde, à cause de notre budget, nous prendrons un avion pour le Portugal. En Espagne nous enquêterons sur le solaire, une filière dont nous souhaitions nous occuper, en autre, au Japon.
Quoi qu'il en soit, nous nous laissons jusque fin mars au maximum pour laisser évoluer la situation. Nous allons certainement continuer à découvrir l'Inde à travers son énergie d'ici là. J'en profite pour remercier tout le monde de votre suivi!

saviez vous que les rickshaw fonctionnent au gaz naturel?

Evidemment la philosophie du projet est plutôt d'éviter l'avion. Nous avions déjà du nous envoler au dessus du grand pays pétrolier, l'Arabie Saoudite. Maintenant le nucléaire nous barre la route.

mardi 15 mars 2011

Micro hydro, une expérience glacée

le bus de l'angoisse

Il était plus que temps pour nous de mettre un terme à 9 mois quasi ininterrompus de températures clémentes et estivales. C'est par solidarité avec vous, peuples du froid, de Normandie, de Touraine, d'Ile de France ou d'ailleurs, de toutes ces contrées qui connaissent un hiver rigoureux, que nous allons chercher la froidure dans les hauteurs Himalayennes.

le soleil brille fort à 3000m

Et c'est bien pour cette raison et non pas la beauté des paysages, les villages isolés et les installations de micro hydro que nous sommes là. C'est bien par compassion et pour vous montrer que nous aussi pouvons souffrir du froid.
Il est fini le temps où le thermomètre affichait des valeurs qui dépassaient les 30°C, désormais le seul nombre qui augmente c'est l'altitude.

difficile de ne pas prendre avec moi tous ces beaux chiens de montagne

la route qui mène aux micro hydro

Nous avons profiter de l'occasion pour rencontrer les autorités gouvernementales qui gèrent les micro hydrauliques dans l'état de l'Himachal Pradesh. Cet état montagneux situé au nord de Delhi et le long de la frontière Tibetaine a un grand potentiel énergétique grâce à ces cours d'eau. Nous connaissons tous les barrages, ces monstres de béton qui génèrent des quantités phénoménales d'électricité, mais qui posent des problèmes environnementaux et sociaux parfois. Les zones innondées nécessitent parfois de déplacer des habitants de villages entier. Mais il existe un moyen différents de produire de l'électricité avec l'énergie cinétique de l'eau et sans bloquer un cours d'eau ni innondé de grand espaces : c'est la micro hydro. Une échelle bien plus petite, avec une production de 100KW à 2MW (contre plus de 1000MW pour les barrages conventionnels, l'équivalent deux centrales à charbon) mais avec des conséquences sur l'environnement bien moins importante.

les deux turbines de 100KW chacune

Comment cela ? Il s'agit de détourner une partie du cours d'eau et de le passer dans des turbines (comme dans un barrage traditionnel) et génerer de l'électricité.
Nous avons donc voulu visiter une de ces installations, enfin toujours par solidarité avec vous nous avons été jusqu'à 3000m d'altitude pour éprouver un peu plus ce froid qui vous torture depuis des mois.

paysages glacés

Au terme d'une ascension digne des montagnes russes, nous arrivons sur un flanc de montagne couvert d'une couche épaisse de neige, c'est ici que nous avons vu une des nombreuses installations de la région. Pour l'atteindre nous avons du marcher dans la neige durant 15 minutes, juste assez pour que nos pieds gélent, toujours pour ressentir au plus près de vous. La présentation de la micro hydro faites, nous nous réchauffons le coeur avec les paysages magnifiques et le corps avec un bon tchaï chaud.
produire l'électricité avec l'énergie des rivières sans affecter l'environnement

Pas de repos pour les braves nous sautons dans un bus, qui lui rebondit au gré des trous et bosses qui fleurissent le long de ces « routes » au fil des ravins et des torrents. La nuit fut longue et nous atteignons Reckong Peo, où nous devons obtenir un permis pour poursuivre notre route , car le Tibet est tout proche. Nous pensions continuer pour voir des villages isolés, qui ne sont pas connectés au réseau où l'énergie est obtenue grâce à des panneaux photovoltaïques. Malheureusement des éboulements sur la route ne nous permettent pas de continuer. Nous partons alors pour Kalpa plus haut dans les montagnes d'où nous vous écrivons, dans le froid glacial de notre chambre. Pas de chauffage, simple vitrage, le manteau et les écharpes ne nous quittent pas.

le village de Kalpa d'où nous vous écrivons


D'ailleurs je vais arreter l'article là, mes doigts commencent à ne plus se mouvoir suffisamment.

[edit] Nous projetons d'être au Japon le 23 mars, mais les évenements actuels mettent cette théorie en doute, selon l'évolution de la situation nous aviserons.

dimanche 6 mars 2011

Retour au nord

Ces quelques jours à Chennai fut fort enrichissant mais il était temps pour nous de repartir et cette fois vers le Nord.

vue depuis le toit de l'appartement où nous étions accueilli à Chennai

les abords du Ashtalakshmi temple, Chennai


les rues de Chennai, près d'Elliot Beach


lampe suspendue dans la mosquée

Après quelques 34h dans le Tamil Nadu Express, passées principalement à dormir, (ce qui explique l'absence de photo du voyage en train) nous foulons du pied le sol de New Delhi. Gatien, ami rencontré il y a un an à l'université en Inde et qui travaille cette année à Delhi nous accueille très aimablement, ainsi que ses collocataires, dans leur grande et agréable maison.


Quel choc thermique! Après les 34°C quotidien de Chennai, ces 20 petits degrés nous parraissent insuffisant, qu'importe dans ces air frais nous parcourons le Old Delhi et les rues de Chandni Chowk autour de la grande mosquée Jama Masjid.
Atmosphère enivrante et bazar de rue, une vraie fourmillère où tous les corps de métier se cotoient.

la grande mosquée Jama Masjid, Old Delhi

le réseau électrique au service des singes

On parle souvent de comment produire l'énergie, mais vous connaissez tous notre phrase magique "l'énergie la plus facile à produire est celle que l'on ne consomme pas".
Encore une réflexion sur ce thème avec tous les ateliers dans les quartiers que nous avons parcouru (et c'est partout comme ça en Inde) où l'on peut faire réparer un peu près tout. Une bonne leçon quand souvent en France (et en occident plus largement) il est plus simple, plus économique, de racheter du neuf plutot que de faire réparer. Produits conçus pour avoir une faible durée de vie, obligeant le consommateur à en racheter régulièrement... Augmentant la quantité de déchets et notre consommation d'énergie.

atelier le long du trottoir

Que nous réserve la suite? Des rencontres et des surprises. Nous allons prendre un peu de hauteur et continuer de faire descendre le thermomètre.

mercredi 2 mars 2011

Reforestation / Deforestation

Avant de nous plonger au coeur d'un processus de reforestation nous avons été visiter une centrale biomasse près de Ongole,. Il s'agit de brûler du bois pour produire de l'électricité. Un peu schizophrènes les vagabonds? Non à peine!
Nous vous proposons ici un article de rattrapage car nous n'avions pas eu le temps et l'occasion de le mettre en ligne après notre visite.

Souvent on nous présente comme deux étudiants qui cherchent les énergies renouvellables du futur. Non, non, nous sommes là pour voir les énergies et toutes les énergies (du moins celles auxquelles nous avons accès) et rendre compte de leurs impacts et leurs intêrets.

C'est pourquoi il est logique pour nous de s'intéresser à cette filière, la biomasse. Elle soulève des interrogations, comme celles sur la perenité de ce modèle.
Chaque jour l'usine réclame 400 à 500 tonnes de bois pour fonctionner.

Le bois est transformé en copeaux pour une meilleure combustion

D'où vient ce bois?
Des environs nous dit on, 25km, 50km... 100km. On déboise mais on replante aussi, grace a une forte croissance, en trois ans on obtient un arbre pret pour la chaudière. On utilise aussi des déchets agricoles comme les coses de riz.

Turbine, générateur, tour de refroidissement, tout est là

L'usine a une capacité de 13kW, soit environ 13 éoliennes qui fonctionneraient toute l'année. Marginal me direz vous? Pas si on compte le nombre de ces usines en Inde et elles tendent à se développer, on en compte une douzaine pour le moment.
D'après nos calculs, la surface nécessaire pour produire suffisement d'arbres en organisant un roulement de 3 ans est de 12 000 hectares. C'est l'équivalent d'un carré de 11km sur 11km. Il n'est pas inutile de noter que ce genre d'exploitation n'est pas sans incident sur la faune mais aussi la flore, la diversité est sacrifiée face à la monoculture.
Néanmoins lorsqu'elle est bien gérée et en nombre contrôlée, l'impact doit être supportable par l'environnement et plus important, cet impact est réversible.

déchargement du bois à stocker

gérer l'approvisonnement en continu

Nous sommes maintenant de retour à Chenai. Le temps d'une rencontre à l'Indian Institue of Technology avec un sociologue pour comprendre les effets sur la sociétés indienne des enjeux énergétique et du développement et nous prenons la route du Nord. La prochaine étape sera New Delhi!

dimanche 27 février 2011

Vivre autrement, ça se pratique

Nous avons passé les huit derniers jours sur une autre planète.

Pour commencer, nous avons atteint l'extrémité Sud de notre voyage. Non loin de Pondichery, l'ancien comptoir français, dans l'état du Tamil Nadu se trouve Auroville. Non loin d'Auroville se trouve Sadhana Forest.

Auroville est une ville expérimentale, son but affiché : l'unité humaine. A Auroville, il faut bien cherché, mais on trouve beaucoup de choses. Lorsqu'on regarde le côté énergétique et impact environnemental, on est déçu sur plusieurs aspects. Mais l'esprit est là, l'expérimentation. Si on cherche bien on trouvera Sadhana Forest à l'écart de la ville.

Nos derniers articles présentaient la filière des biocarburants souvent décriées pour la pression qu'ils exercent sur les forêts et les plantations vivrières. Ici l'objectif est la reforestation. Originellement il y avait ici une forêt tropicale sèche réduite à un champ de cailloux du à la déforestation.

Les bâtiment sont fait de matériaux très locaux et sans processus industriel.

Il y a environ 150 bénévoles sur le projet, soit à peu près un millier par an. Lors de notre présence il y avait une trentaine de nationalités au minimum, Russie, Japon, Indonésie, Chine, Vénézuea, Inde, Etats Unis, Canada, Allemagne, Israel...

Le travail de reforestation consiste en premier lieu à éviter l'érosion et réussir à retenir l'eau de la mousson sur les sols. Les techniques ont été mises au point et depuis 7 ans, la nappe phréatique partagée avec le village d'à côté est remontée de 6 mètres tout en ajoutant 150 personnes qui en dépendent tout le jours.

Ici on ne se contente pas de reforester, autour de cette problématique c'est tout une réflexion sur la manière de vivre qui s'est faite pour diminuer la pression sur la nature. Chaque geste du quotidien est pensé en terme d'impact.

Toute l'énergie électrique de la communauté provient de ces panneaux solaires. Les appareils électriques ne sont utilisés que le jour. Il y a des batteries pour éclairer la hutte commune la nuit.

Où va l'eau qui sert a nettoyer la vaisselle (nettoyage à la cendre de bois et au vinaigre), l'eau de la douche, du lavage de mains? D'où vient elle? D'où vient la nourriture? Où vont nos dechets? D'où vient notre énergie? Comment peut on la consommer au mieux? C'est toutes ces questions auxquelles il faut répondre. Ici ces questions ont été travaillés une à une en essayant de donner la réponse la plus satisfaisante à chaque fois. La solution est une cohérence où tout ce qui est pris à la terre lui revient sous une autre forme.
Même l'habitat, adaptés bien sur aux conditions climatiques locales, ne contient que 4 matérieux, du bois, des branches de palmiers pour la toitures, des cordes en fibres de coco et des pièces de granites taillés à la main.


Les bénévoles travillent à redonner au sol sec et stérile les caractéristiques d'un humus de forêt.

Les arbres ne peuvent être plantés que pendant les périodes de moussons. Le reste de l'année le terrain est préparé. Cela consiste en majeur partie à aménéger de petites tranchés ou de petits talus bien placés de manières à freiner l'écoulement des eaux de moussons, maîtriser l'érosion et permettre aux plantes de se fixer. A certains endroits ce seul travail suffit pour que la nature se réappropprie le terrain. La plupart du temps les arbres sont plantés de manière maîtriser pour permetre la plus grande chance de survie. La philosophie ici n'est pas de soulever des montagnes mais au moins essayer de réussir à faire petit et bien.

Des bénévoles récupérent des gravats abandonnés pour érigés un barage filtrant pour l'eau de ruissellement.

La reforestation est l'axe majeur du projet mais la chose la plus frappante dans cet endroit est l'échange du savoir. D'une part l'échange des bonnes pratiques ou des nouvelles idées et aussi les gens viennent de cultures très différentes la tête emplie d'une grande diversité. Il est possible de travailler à ramasser des cailloux le matin et d'assister à une conférence sur une méthode de résolution des conflits mis au point dans les favellas de rio dans l'après midi.


Bien sur, tout n'est pas parfait. C'est comme regarder une société de l'extérieur, il y a toujours des aspects qui nous sont étrangers et des choix incompris. Mais ça fonctionne, sans doute parce que cette communauté est peuplée de personnalités enthousiastes. Mettre au point de nouvelles manières de vivre, se créer de nouvelles habitudes n'est pas simple tout les jours.

Le bâtiment commun au cours d'un repas.

La toiture en branche de palmier doit être refaite tout les deux ou trois ans. L'ensemble du bâtiment est biodégradable. Si 'endroit est abandonné la forêt prendra possession des lieux.